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Légendes et fantastique
36 Médias
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Les fées des bois
15/05/2022
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La hoge ou la porte vers l'Autre Monde
20/08/2014
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Les fées des bois
15/05/2022
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Lancelot
06/02/2016
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La Marie-Morgane
21/07/2016
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Spontails (fantômes d'épouvante en breton) apparaissant sous la forme de chevaux sur le chemin du Petit Ménec - Carnac
En Bretagne, près des ponts et dans les carrefours se tenaient la nuit des esprits facétieux et redoutables à la fois relatés dans le pays d'Auray et surtout la région de Carnac. Ils se présentaient aux noctambules sous la forme de garçons, de chevaux ou de taureaux et les lançaient vivement dans les airs pour les faire retomber ensuite lourdement dans un plan d'eau ou un ruisseau. Leurs facéties parfois mortelles rappellent le cheval mallet originaire de Vendée, un cheval fabuleux et maléfique ou encore la kelpie écossaise, tous ayant une origine issue de la mythologie celtique.
Ce matin là, deux chevaux s'étaient sauvés du tout proche centre équestre de Kerlescan. Au moment où je prenais les alignements en photo, les deux chevaux entraient dans le champ, l'eau était bien présente, en bas du chemin, un carrefour juste à côté et un brouillard pour l'ambiance.
Centre des Monuments Nationaux de Carnac
Spontails
23/01/2016
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A la cour du roi Arthur
13/08/2017
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L’intérêt pour la légende arthurienne provoque un extraordinaire engouement littéraire dans la noblesse et les cours d’Europe. On nomme « Matière de Bretagne » l’ensemble de ces textes. Le terme a été créé par le poète Jean Bodel vers 1200. Pour lui, toute œuvre littéraire devait se composer d’une des trois « matières essentielles », la matière de France, la matière de Rome, et celle de Bretagne qui puise ses thèmes dans les légendes celtiques. La Fée Morgane fait partie des personnages popularisés par la « matière de Bretagne ». Sa personnalité complexe varie au long des ouvrages. Prêtresse ou reine d’Avalon, puis demi-sœur d’Arthur, élève de Merlin, haïe par la reine, femme trompée, amoureuse déçue, elle est tout cela à la fois, mais à la fin, toutes les versions des romans en font celle qui veille sur le sommeil du roi qui reviendra. La Vie de Merlin et le Lancelot-Graal sont les sources majeures où le personnage apparaît puis se précise. Le Lancelot-Graal a inspiré de nombreuses autres versions romanesques.
Modèles et costumes : Lucie Le Guennec, Nathalie Berthau, Cédric Chavin, Claudine Glot
Site : Manoir de Rustéphan, Pont-Aven (29)
1199 - Morgane dans sa retraite
08/10/2016
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Une dame est enfermée dans une tour par le vieux seigneur de Caerwent, qui l’épouse de force. Un jour, un aigle passe par la fenêtre et se transforme en chevalier, il se nomme Muldumarec et devient son amant. Le mari les surprend et met en place un piège sur lequel se blesse le chevalier. Celui-ci annonce sa propre mort ainsi que la naissance de leur fils, Yonec. La dame part alors en quête de son amant blessé, traverse une hoge et passe dans l’autre monde. Il lui donne un anneau, qui s’il est porté par le mari lui fera oublier sa tromperie, et son épée. La dame repart dans son monde en traversant de nouveau la hoge. Des années plus tard, alors qu’ils passent dans un village, avec le seigneur de Caerwent, ils voient une tombe magnifique, et demande de qui est-elle. On leur révèle qu’ici gît Muldumarec. La mère d’Yonec lui donne l’épée de son père, lui révèle son lignage et meurt sur le coup. Yonec tue alors son beau-père et devient seigneur de Caerwent.
Les écrits de Marie de France appartiennent à la matière de Bretagne, tout comme la légende arthurienne, cette littérature a connu un immense succès à la cour des Plantagenêts.
De nos jours un scientifique américain, Logan E. Whalen, s’est penché sur la signification du mot « Hoge », certaines analyses linguistiques ont tendu à prouver une désignation des monuments mégalithiques que sont les cairns et les tumulus, souvent associés aux passages vers des mondes imprégnés de légendes et très présents dans le paysage celtique de Petite et Grande-Bretagne.
Barnenez en baie de Morlaix, est le plus vieux et le plus grand Cairn d’Europe. Il aurait pu servir de modèle à Marie de France dans l’écriture de son lai, ce qui prouverait que ces monuments étaient connus au Moyen-Âge et étaient toujours associés au surnaturel.
Le lai de Yonec
29/10/2014
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CERNUNNOS - Alignements de Kermario - Carnac CMN. C'est une curieuse parenté que certains scientifiques ont vu entre le nom de l'énigmatique dieu celte Cernunnos aux cornes de cerf et celui de Carnac; entre ce dieu païen psychopompe et maître des cycles saisonniers et de la nature, et Saint-Kornély, le saint patron local, protecteur des bêtes à cornes, qui serait l'héritier christianisé de l'ancienne divinité. ces analogies ouvrent la porte à tous les fantasmes, une transmission des anciennes croyances à travers les âges : culte des ancêtres, de la fécondité et des cycles cosmiques, une chose est sûre le mystère reste entier !
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14/07/2014
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13/09/2014
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À la fin du Moyen Âge occidental, l'obsession de la mort hante les esprits. On voit alors apparaître dans le théâtre, la poésie, la musique et les arts plastiques le thème allégorique du pouvoir égalisateur de la mort.
Il s'agit de l'évocation littéraire ou de la représentation picturale d'une danse où des personnages vivants placés hiérarchiquement, du pape et de l'empereur à l'enfant, au clerc et à l'ermite, sont entraînés au tombeau par des squelettes. Le thème de la danse macabre apparaît dans des poèmes de la fin du XIIIe ou du début du XIVe siècle qui, tel le Dict des trois morts et des trois vifs, évoquaient l'inéluctabilité et l'impartialité de la mort. Deux fléaux contribuèrent probablement à la popularité des danses macabres : la peste noire (milieu du XIVe s.) et la guerre de Cent Ans (1337-1453). Il ne faut pas oublier l'élément de satire sociale que comporte un thème qui souligne vigoureusement l'égalité de tous devant la mort et qui contribua vraisemblablement à son succès.
Le premier exemple de danse macabre figurée est le cycle de peintures (1424) qui se trouvait dans les galeries du cimetière des Innocents à Paris ; toutes les danses macabres en dérivent. Il existe encore deux en Bretagne, à Kernascleden et à Kermaria an Iskuit.
Site : Jubé de la chapelle de Kerfons (22)
Figurants : Kalon Kleze et Hermine Radieuse
Excalibur, l’épée magique du roi Arthur dans les textes de la légende arthurienne, fait son apparition dans des textes gallois du XIe siècle, lesquels seront repris par Geoffroy de Monmouth entre 1135 et 1138 dans son Histoire des Rois de Bretagne. Le même auteur affirmera dans ses « Prophéties de Merlin » qu’Arthur, après sa dormition en Avalon, reviendra régner par l’Armorique. Le succès est tel que les bretons des deux côtés de la Manche attendent réellement son retour.
A l’époque, lorsqu’on évoque le règne du roi Arthur, le Bretagne désigne d’abord la Grande-Bretagne tandis que l’on parle des Bretons d’Armorique pour désigner les celtes partis s’installer sur le continent. Entre les deux Bretagnes, les liens sont très étroits car pour Monmouth, Hoël roi des bretons d’Armorique n’est autre que le neveu d’Arthur. La « matière arthurienne » mettant en scène les chevaliers de la table ronde et Merlin aura plus souvent pour cadre l’Armorique.
A la fin du XIIe siècle ce mythe arthurien intègre pleinement la Matière de Bretagne et sa part de féérie. Robert de Boron racontera pour la première fois l’épée fichée dans le rocher tandis que Malory au XVe siècle évoquera la remise de l’épée magique par la dame du Lac.
Site : ND du Burgo - Grand-Champ
Excalibur
30/01/2015
Auteur Photographe
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La mort d'Elaine d'Astolatt est un passage du Lancelot-Graal issu de la matière de Bretagne composé au début du XIIIe siècle. Cette source majeure de la légende arthurienne dont l'auteur reste inconnu a fortement inspiré l'oeuvre de Malory au XVe siècle et est largement diffusé oralement mais aussi sous la forme de manuscrits dont un des plus connus et des plus anciens daté de 1220 est celui conservé à Rennes.
Dans la version du début du XIIIe siècle, la Demoiselle d'Astolat meurt d'un amour non partagé pour Lancelot et suit une rivière dans un bateau jusqu'à Camelot. Une autre version du même siècle est écrite dans la nouvelle italienne La Donna di Scallota qui a servi d'inspiration pour The Lady of Shalott de Tennyson.
Photo prise au domaine du château de Suscinio (Bretagne sud)
Avec Cédric Chavin et Soizic Lahonda
Merci aux kayaks La Touline
Assistants : Hervé Glot et Anaga Mestres Navarro
The Lady of Shalott - La dame d'Astolat
06/02/2016
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" J'ai rencontré une dame, dans les prés,
D'une grande beauté – la fille d'une fée ;
Ses cheveux étaient longs, ses pieds légers
Et ses yeux sauvages…"
John Keats
Nous étions presque seuls, le cadre était splendide, la fille de la fée a dansé les pieds nus sur l'herbe et la mousse… Le chevalier a posé ses lèvres sur les paupières des yeux sauvages, et n'ont plus compté ni le temps, ni les heures… (H. Glot)
Inspiré des poèmes d'Alain Chartier (1424) et de John Keats (1820) ainsi que des peintres préraphaélites.
Un grand merci à Madeline Le Moing, Hervé Glot, Pierre-Denis Becart et Géraldine Gasselin.
Le poème tiré de la Matière de Bretagne, décrit la rencontre entre un chevalier inconnu et une mystérieuse femme qui se dit « la fille d'une fée ». Il commence par la description du chevalier dans un paysage aride, Il raconte au lecteur la manière dont il a rencontré une belle jeune femme aux « yeux sauvages » ; L’emmenant avec lui sur son cheval au gouffre Elfin, où « elle pleurait, et soupirait », puis s'endormant, le chevalier a une vision de « rois pâles et de princes », qui crient : « La Belle Dame sans Merci t'a subjugué ! » Il se réveille pour se trouver du côté de la même « colline froide », après quoi il continue d’errer.
Bien que La Belle Dame sans Merci soit un poème court (douze strophes de quatre lignes chacune, avec les rimes type ABCB), il est plein d'énigmes. Du fait que le chevalier est associé à des allégories de la mort, comme le lys (symbole de la mort dans la culture occidentale), la pâleur, la « disparition », il est probable que le héros est mort lorsqu’il conte l’histoire. Il est clairement voué à rester sur la colline, mais la cause de ce sort est inconnue. Une simple lecture suggère que la dame lui a tendu un piège, à l'instar des héroïnes de contes comme Thomas le Rhymer ou Tam Lin. Par ailleurs, comme les chevaliers sont généralement liés par des vœux de chasteté, le poème semble indiquer que celui-ci est doublement damné - et, effectivement, maintenant, enchanté - quand il s'attarde ici avec une créature éthérée.
Une autre interprétation toute personnelle verrait dans la Belle Dame sans merci une allégorie des paradis artificiels.
Enfin pour d'autres, tout cela ne serait le fruit que de l'imagination du chevalier le temps d'un repos au cours de son errance.
La Belle dame sans merci
11/06/2016
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Mélusine, « la mère des Lusignan », selon cette dynastie d’origine poitevine qui aime ainsi évoquer son origine, possède des racines très anciennes issues du folklore européen. L’histoire est immortalisée en prose par Jean d’Arras avec Mélusine ou la noble histoire des Lusignan, qu’il offre à Jean de Berry en 1393. Dans cette version, Raymondin rencontre la fée Mélusine, ce jeune homme vient de causer accidentellement la mort de son oncle au cours d'une chasse au sanglier. Fou de douleur, il part au galop, se laissant conduire par son cheval. À minuit, il arrive près d'une source. Trois dames se baignent dans la fontaine mais il passe sans les voir. La plus belle des trois l'arrête et surprend Raymondin en révélant qu'elle connaît son nom ainsi que l'accusation dont il est l'objet. Elle lui promet de faire de lui le plus grand seigneur qui soit s'il l'épouse, à condition qu'il ne cherche jamais à la voir le samedi. Raymondin épouse la dame mystérieuse devenue dame de Lusignan et respecte sa promesse de ne pas chercher à voir Mélusine le samedi.
Mélusine devient une grande bâtisseuse de châteaux et de villes. Sa descendance est nombreuse et illustre. Raymondin devient comme prévu un grand seigneur de son temps. Des années plus tard, Raymondin reçoit la visite de son frère à Mervent. Une fois à table, son frère ne peut s'empêcher de lui demander où est sa femme, et précise que le bruit court partout de sa traîtrise. À ces mots, Raymondin, fou de colère part vers les appartements de Mélusine. Face à une porte inviolable, il dégaine son épée et avec la pointe creuse jusqu'à faire un trou. Il voit alors Mélusine au bain. Jusqu'au nombril elle a l'apparence d'une femme, à partir du nombril elle a une énorme queue de serpent. Quand il voit cela, Raymondin s'attriste d'avoir trahi son secret sur les mauvais conseils de son frère, et d'avoir manqué à la parole qu'il avait donnée. Mélusine se voit obligée de reprendre son apparence de dragon et elle s'envole par une fenêtre en poussant des cris déchirants.
Le château de Fougères doit la présence d’une tour Mélusine au souvenir d’Henri XII de Lusignan qui devient seigneur de Fougères en 1256.
Site : Tour Mélusine – Château de Fougères
Figurants : Mélusine
1393 - Mélusine, la fée serpent
23/04/2023
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Mélusine, « la mère des Lusignan », selon cette dynastie d’origine poitevine qui aime ainsi évoquer son origine, possède des racines très anciennes issues du folklore européen. L’histoire est immortalisée en prose par Jean d’Arras avec Mélusine ou la noble histoire des Lusignan, qu’il offre à Jean de Berry en 1393. Dans cette version, Raymondin rencontre la fée Mélusine, ce jeune homme vient de causer accidentellement la mort de son oncle au cours d'une chasse au sanglier. Fou de douleur, il part au galop, se laissant conduire par son cheval. À minuit, il arrive près d'une source. Trois dames se baignent dans la fontaine mais il passe sans les voir. La plus belle des trois l'arrête et surprend Raymondin en révélant qu'elle connaît son nom ainsi que l'accusation dont il est l'objet. Elle lui promet de faire de lui le plus grand seigneur qui soit s'il l'épouse, à condition qu'il ne cherche jamais à la voir le samedi. Raymondin épouse la dame mystérieuse devenue dame de Lusignan et respecte sa promesse de ne pas chercher à voir Mélusine le samedi.
Mélusine devient une grande bâtisseuse de châteaux et de villes. Sa descendance est nombreuse et illustre. Raymondin devient comme prévu un grand seigneur de son temps. Des années plus tard, Raymondin reçoit la visite de son frère à Mervent. Une fois à table, son frère ne peut s'empêcher de lui demander où est sa femme, et précise que le bruit court partout de sa traîtrise. À ces mots, Raymondin, fou de colère part vers les appartements de Mélusine. Face à une porte inviolable, il dégaine son épée et avec la pointe creuse jusqu'à faire un trou. Il voit alors Mélusine au bain. Jusqu'au nombril elle a l'apparence d'une femme, à partir du nombril elle a une énorme queue de serpent. Quand il voit cela, Raymondin s'attriste d'avoir trahi son secret sur les mauvais conseils de son frère, et d'avoir manqué à la parole qu'il avait donnée. Mélusine se voit obligée de reprendre son apparence de dragon et elle s'envole par une fenêtre en poussant des cris déchirants.
Le château de Fougères doit la présence d’une tour Mélusine au souvenir d’Henri XII de Lusignan qui devient seigneur de Fougères en 1256.
Site : Tour Mélusine – Château de Fougères
Figurants : Mélusine et Thierry Perrussel
La légende de Mélusine
23/04/2023
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Tristan et Iseult
22/04/2021
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Il est difficile de fixer dans le temps l’action du récit de Tristan et Iseult mais comme pour la légende arthurienne, le contexte est celui des peuples celtiques de l’antiquité Tardive, d’Irlande, de Cornouailles et de Bretagne armoricaine. Quant au récit il est attesté à l’époque carolingienne dans les gwerz bretonnes et s’est nourri progressivement d’apports successifs. Traduit par les trouvères dans la langue d’oïl du XIIe siècle, de nombreux écrivains vont s’en emparer et produire leur version, toutes parvenues jusqu’à nous de manière incomplète. Entre 1900 et 1905, Joseph Bédier crée une version intégrale à partir des œuvres de Béroul, de Thomas d’Angleterre et Eilhart von Oberge, toutes écrites autour de 1170.
Tristan, fils d’un roi de Bretagne armoricaine, devenu orphelin est recueilli par son oncle le roi Marc’h, qu’il sert avec fidélité. Devenu chevalier, il libère la Cornouaille d’un tribut imposé par l’Irlande. En gage de paix, Iseult, la fille du roi d’Irlande est promise au roi Marc’h et Tristan est chargé de l’amener en Cornouaille. La reine d’Irlande a confié à la servante d’Iseut, Brangien, un philtre d’amour destiné au futur couple royal mais le filtre laissé sans surveillance est bu par Tristan et Iseut. L’effet est immédiat et le couple va devoir se cacher pour vivre sa passion avec la complicité de Brangien.
Modèles et costumes : Deborah Germain et Vincent Germain, Lucy Fery et Steven Philippe. Costumes de Deborah Germain et tunique de Living History Market.
Site : La Roche-percée - Fouesnant
1170 - Tristan et Iseult cachent leur amour
22/04/2021
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La situation devenant intenable à la cour de Cornouaille, Tristan et Iseult prennent la fuite et se réfugient au plus profond de la forêt, traqués inlassablement par le roi Marc’h. Des années s’écoulent, malgré les privations, la peur et la rigueur, leur amour est intarissable. Malgré leurs précautions, un forestier retrouve leur trace et prévient le roi Marc’h qui part aussitôt à leur recherche. Guidé par le forestier, le roi surprend le couple endormi séparé par une épée nue, symbole selon lui de chasteté. Le doute puis la pitié le prennent. Il décide enfin de les laisser non sans déposer des indices de sa venue. A leur réveil, ils savent qu’ils ont été découverts. Le philtre ayant cessé ses effets après trois années, les deux amants décident de mettre un terme à leur souffrance physique en se séparant. Iseut retourne auprès du roi. Tristan s’exile en Bretagne armoricaine auprès du roi de Carhaix.
Modèles et costumes : Deborah Germain et Vincent Germain, Lucy Fery et Steven Philippe. Costumes de Deborah Germain.
Site : Le Rustéphan – Pont-Aven
1170 - Le roman de Tristan et Iseult - Le couple endormi, découvert par le roi Marc'h
22/04/2021
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Tristan part à Carhaix, l'antique Vorgium, où il finit par épouser Iseut aux blanches mains, le fille du roi, dont le nom lui rappelle son unique amour. Son occupation principale est de guerroyer et, lors d’une expédition, il est gravement blessé. Une fois de plus, seule Iseut la Blonde peut le sauver. Il la fait réclamer en convenant que le bateau reviendra avec une voile blanche si elle a accepté de venir le secourir. Le vaisseau arbore en effet une voile blanche, mais l’épouse de Tristan, Iseut aux Blanches Mains, qu’il n’a jamais « honorée », malheureuse de jalousie, lui annonce que la voile est noire. Se croyant abandonné par celle qu’il aime, il se laisse mourir. Iseut la Blonde, arrivée près du corps de Tristan, meurt à son tour de chagrin. Le roi Marc’h prend la mer, ramène les corps des amants et les fait inhumer en Cornouailles, l’un près de l’autre.
Modèles et costumes : Deborah Germain, Lucy Fery et Steven Philippe. Costumes de Deborah Germain.
site : Manoir de Minguionnet - Gourin
1170 - Les deux Iseult et la mort de Tristan
22/04/2021
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La grotte des Korrigans - Le Pouliguen (44)
Modèle : Axel Le Boulicaut
costume : Cercle de St Evarzec
Ce soir-là, la tempête soufflait si fort et l'eau du ciel tombait avec une telle abondance qu'on aurait pu se croire à la veille d'un cataclysme. Chacun se terrait chez soi, attendant dans l'inquiétude la fin de la tourmente. Chez Pierre Cavalin, dix petits enfants se serraient autour de la table sur laquelle leur maman avait déposé un chaudron plein de bouillie de blé noir; le onzième, tout petit bébé, dormait dans son berceau au pied du lit de ses parents. L'appétit était grand, mais le menu était maigre. Pierre Cavalin n'avait que peu d'œillets de marais salants et il n'était pas possible de servir sur la table familiale une belle poularde au sel, bien juteuse et dorée, comme cela se faisait chez les riches paludiers du bourg. Sa femme et lui en étaient bien tristes.
Un maigre feu de branches mortes ramassées sur la grève éclairait la pièce et les quelques meubles rouges brillaient d'un éclat sombre.Cependant les enfants commençaient joyeusement leur repas, ne remarquant pas, avec l'insouciance de leur âge, que leurs parents s'en privaient. Les coups de boutoir du vent ébranlaient furieusement la grosse porte de bois noir que le paludier avait dû caler pour qu'elle ne s'ouvrît pas. - Il me semble que l'on frappe à la porte, dit la femme. - C'est le vent qui veut entrer chez nous... Entre deux rafales, on entendit pourtant quelques petits coups répétés contre l'huis. - Est-ce possible, un chrétien dehors par ce temps !
Quand Pierre Cavalin ouvrit, le vent s'engouffra avec une telle puissance que la flamme du foyer vacilla. Délaissant leurs écuelles de terre brune, les enfants se précipitèrent autour de leur mère. Apparut alors, s'appuyant sur un bâton, une vieille femme vêtue de haillons, ruisselants de pluie. D'âge, on ne pouvait lui en donner. Cent ans, peut-être ? Dans son visage raviné, ses yeux imploraient une charité. Plein de pitié pour cette pauvresse errant dans l'obscurité au milieu des éléments déchaînés, Cavalin et sa femme la firent asseoir tout de suite près du foyer dans lequel ils jetèrent quelques sarments bien secs. La vieille tendit ses mains squelettiques vers le feu et commença à se réchauffer. Une légère vapeur s'éleva de ses vêtements noirâtres. Pendant ce temps, le paludier était allé quérir de la farine dans sa maie, et tandis que sa femme rassurait les enfants, il prépara une pleine écuelle de bouillie pour la vieille pauvresse. Il étendit sur le sol un matelas de varech bien sec pour qu'elle pût se reposer.
Le lendemain matin, le temps était clair, le ciel était bleu, et les premiers rayons du soleil répandaient une douce chaleur. La vieille parla alors pour la première fois. - Votre voisin qui a une maie et un charnier bien garnis m'a refusé l'hospitalité hier soir. Vous m'avez recueillie et nourrie. Je suis la reine des korrigans et je veux vous récompenser. Le trésor de mes sujets se trouve dans une grotte de la côte. Voici une clef que je te donne Cavalin et qui te permettra d'entrer dans la grotte. Voici un anneau magique que tu glisseras à ton doigt et qui te rendra invisible la nuit. Tu pourras prendre tout ce que tu voudras; l'or et les joyaux y sont en abondance. Mais, malheur à toi si tu te trouvais encore dans la grotte au lever du jour !
Cavalin et sa femme étaient remplis d'étonnement, leur geste de charité leur semblait si naturel qu'ils se demandaient s'ils n'avaient pas rêvé. Et pourtant Cavalin avait bien dans sa large main tannée par le sel la grosse clef et un léger anneau doré. Il attendit le soir avec impatience., s'occupant à de menus travaux. Au cours de la soirée les nuages s'étaient amoncelés de nouveau et le soir venu l'obscurité était très opaque. Cavalin passa par-dessus son sarreau blanc la bretelle d'une grande besace de toile et se dirigea vers la grotte. Au cours de son trajet, l'incrédulité le reprit. Il trouva bien à l'endroit indiqué l'énorme porte qui fermait l'entrée du royaume des korrigans. L'anneau d'or passé au doigt, étreint par l'émotion, il introduisit la grosse clef et la porte tourna silencieusement sur ses gonds.
Une lumière qui ne saurait se décrire le frappa à la face et le fit presque défaillir. Eclairée par plus d'un millier de bougies, la grotte était remplie de tas d'or, de pierres précieuses qui jetaient des feux de toutes les couleurs. Les korrigans s'affairaient dans leur antre, travaillant, ciselant le métal jaune. Invisible, Cavalin emplit sa besace et ses poches le plus qu'il pût et alla cacher son trésor au pied d'un menhir. Il fit ainsi plusieurs voyages, ployant sous la charge. La nuit allait s'achever, déjà les ténèbres commençaient à se dissiper. Mais la tentation était si forte que le paludier crut pouvoir faire encore un dernier chargement. Et pourtant le soleil allait bientôt bondir au-dessus de l'horizon; un peu de rose colorait déjà la crête des vagues. Une poignée d'or, encore une, encore une, encore... et le soleil darde ses premiers rayons.
Cavalin, à cet ultime instant , se trouvait encore dans la grotte, mais son anneau magique avait perdu son pouvoir avec l'apparition de l'aurore. Aussitôt, les korrigans qui avaient tout de suite remarqué sa présence se ruèrent sur lui, et sans qu'il pût esquisser un geste de défense, le trainèrent devant leur roi, assis sur son trône d'or constellé de rubis et de saphirs.
- Cet homme a été pris en train de nous voler; voici la besace qu'il remplissait !
- Enterrez-le sous un tas d'or, c'est le sort qu'il mérité !
A ces mots, Cavalin, glacé par l'effroi, pensa ne jamais revoir sa femme et ses enfants.Pour avoir voulu leur assurer la richesse, il les plongerait par sa mort dans une affreuse misère.
Mais une ravissante jeune femme qui siégeait à côté du roi prit la défense du condamné.
- Cet homme n'est pas mauvais. Je demande sa grâce. Qu'il retourne dans son village ! Voici un plat d'étain qui donnera en tous temps une bonne et abondante nourriture à ta famille. Lorsque tu le placeras sur ta table, il se remplira des mets désirés. Mais le trésor que tu as caché au pied du menhir est perdu pour toi. Tu ne le retrouveras jamais !
Cette princesse n'était autre que la pauvresse que Cavalin avait recueillie. Trop heureux de s'en tirer à si bon compte, Cavalin se sauva à toutes jambes , son plat d'étain bien serré sous son bras.
- Quoi ! Un plat d'étain ! Où sont les joyaux et l'or que tu devais rapporter ? s'étonna la femme.
Après lui avoir narré son aventure et le terrible péril qu'il avait couru, le paludier posa le plat sur la petite table rectangulaire. Les enfants qui avait écouté le récit de leur père souhaitèrent avoir de belles crêpes. Aussitôt une bonne odeur de beurre fondu se répandit et le plat d'étain se remplit d'une pile de belles crêpes bien chaudes et bien dorées. Puis, pour le déjeuner, on demanda une bonne soupe aux choux, avec jambon fumé, saucisses... Tous les jours, le plat se remplissait de mets succulents et copieux, et Pierre Cavalin put élever dignement sa grande famille.
Nul n'a jamais retrouvé le trésor enfoui au pied du menhir. On raconte que la reine des korrigans en fera bénéficier un jour quelqu'un l'ayant mérité.
La grotte des korrigans
16/12/2017
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Le seigneur du Rustéphan
08/10/2016
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Pour expliquer là où je veux en venir, je reprendrai les mots de Michel Le Bris, disparu récemment : « Il était une fois … » dans des temps très anciens, évidemment, quand régnaient la superstition et l’ignorance. Avant que les lumières de la raison ne viennent nous éclairer. Comment depuis ce XXème siècle qui nous a vu naître, pourrions-nous croire aux fées, ce siècle si résolument moderne ? Le monde change mais le merveilleux reste, il ne meurt pas. Au cours des périodes les plus sombres, nous avons toujours eu besoin de nous « raconter des histoires ».
Le projet qui suit a de quoi laisser perplexe les gens sérieux. Insérer le merveilleux en plein cœur d’un siècle où triomphent la raison et la technique, d’autant plus sombre qu’il s’agit là de l’année 1944, a de quoi dérouter l’imagerie traditionnelle du monde féerique. N’y a-t-il pas des situations où l’homme aurait davantage besoin de faire appel au merveilleux ? Le film « La labyrinthe de Pan » de Guillermo del Toro, en est le parfait exemple. Le merveilleux y devient le refuge d’une petite fille vivant les atrocités du fascisme. Notre période, parfois angoissante, n’a jamais autant fait appel aux super-héros pour rêver d’un avenir plus optimiste.
Notre action se passe au cours de l’été 1944, en pleine libération de la Bretagne. La campagne bretonne est le terrain de combats, d’exactions, d’exécutions sommaires de SAS et de FFI par les nazis. Les sites à en conserver la mémoire sont nombreux, parfois perdus en pleine nature. Là, gisent au sol six personnes, exécutées après avoir été torturées, en pleine nature, au pied d’un dolmen, élément emblématique du paysage breton. La nuit tombante, le calme revenu, comme pour le dormeur du Val, la nature se veut accueillante et le dolmen a toujours eu une vocation funéraire, porte vers l’autre monde dans les croyances populaires. C’est le moment qu’ont choisi trois fées pour sortir de leur domaine. Elles qui font partie de la nature veillent les corps des défunts. Face aux atrocités, on se met à espérer, à croire parfois au surnaturel, aux super-héros, à vouloir échapper au réel, c’est ce que la photo signifie.
Site : Dolmen de Roh Coh Coët en Saint-Jean-Brévelay (56) Figurants et costumes : Deborah Germain – Estherelia les songes de l’Hespérie, Svanhildr Sigurðardóttir, Laura Auger, Rémi Bourboulon, Sonia Bourboulon-Caugant, Pierre Le Don, Mathieu Gauthier, Marie Roleau, Alexandre Marson Maquillage : Lexane Paulay Un grand merci à Yves et Marie-Odile, Guillaume et Vincent.
1944 – les fées veillent les jours sombres
14/05/2022
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François-René de Châteaubriand achève de réaliser ses Mémoires d’outre-tombe en 1841, il y relate notamment sa jeunesse passée au château de Combourg, entre Saint-Malo et Rennes en compagnie de sa soeur Lucile. Le château, une forteresse médiévale austère et impressionnante, est racheté par son père. L’ambiance, propice à la mélancolie et l’imagination, sera décisive pour sa carrière d’écrivain romantique. L'imaginaire enfantin de Lucile et François-René leur fait percevoir le château de Combourg comme un lieu inquiétant, lieu de tous les fantasmes et de toutes les craintes.
« Les gens étaient persuadés qu’un certain comte de Combourg, à jambe de bois, mort depuis trois siècles, apparaissait à certaines époques, et qu’on l’avait rencontré dans le grand escalier de la tourelle ; sa jambe de bois se promenait aussi quelquefois seule avec un chat noir ». Les deux fantômes hanteraient l’escalier de la tour. La jambe de bois appartiendrait à un ancien seigneur du château qui l'aurait perdue lors de la bataille de Malpaquet en 1709 sous Louis XIV.
Lucile encourage son frère à écrire. Elle-même a du talent, mais elle est neurasthénique et connaît une existence malheureuse. Lucile de Chateaubriand écrit plusieurs contes, ainsi que des poèmes en prose. Elle meurt en 1804 dans des circonstances mystérieuses.
Site : Chambre de Chateaubriand – château de Combourg
Figurants : Sébastien Le Peutrec, Aelig Landais, Mewenn Charles et Loki le chat.
1777 - les fantômes de Combourg
08/04/2023
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Le premier tableau de dix mètres carrés peint en 1861 par Yan’ Dargent et présenté au Salon la même année, a été remarqué par Théophile Gautier qui en a fait l’éloge. L’artiste s’est inspiré d’un conte populaire collecté dix-sept ans auparavant par Emile Souvestre. Tout le défi de peindre une telle œuvre a résidé dans la parfaite représentation de cette ambiance nocturne et angoissante, animée de formes spectrales et torturées. Les fantasmagoriques lavandières créent cet effet de glissement en diagonale renforçant cette impression de fuite paniquée, éprouvée par le personnage principal, Postic, qui reconnaît ses proches parmi elles. Mais qu’a fait Postic pour se retrouver dans cette situation ? La légende raconte que le malheureux, pour ne pas avoir honoré ses proches défunts le jour des morts, préférant s’encanailler au cabaret, rencontre les lavandières de la nuit le long d’un obscur chemin. Spectres condamnés à errer la nuit près des points d’eau, dont la rencontre est fatale pour qui le poids des péchés devient trop écrasant. Le peintre des mystères de Bretagne a été avant tout un grand illustrateur comme son ami Gustave Doré. Le tableau qui est aujourd’hui présenté au musée des Beaux-arts de Quimper, n’en est que la version miniature.
Modèles : Eliane Morantin, Bérénice Thivet, Ketty Klein, Jeanne Bernier et Ninnog Herry, Denis Herry.
Assistants et Costumes : Hervé Glot, Anaga Mestres, Cédric Chavin, Laurence Herry, le cercle de Saint-Evarzec.
Site : Allée du château de Kergroadès, Brélès (29)
1861 - Les lavandières de la nuit
02/12/2017
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Cimetière
02/11/2017
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Sur la côte nord du Finistère et particulièrement à Ouessant, on croyait encore vers la fin du XIXe siècle aux Morgans, un peuple qui demeurait sous la mer et en sortaient pour se promener sur le rivage. François-Marie Luzel en recueille la légende en 1873, qui est aussi rapportée par Paul Sébillot dans la "Revue des traditions populaires" en 1899.
Selon François-Marie Luzel, les morganed sont de petits hommes et de petites femmes qui vivraient sous les flots, où ils seraient dirigés par un roi dont le palais dépassait en merveilles tout ce qu'il y a de plus beau sur terre. Les Marie Morgane venaient parfois jouer sur le sable des grèves au clair de lune mais on ne pouvait les observer bien longtemps car au premier battement de paupières, tout s'évanouissait. Les Marie Morgane seraient d'un naturel paisible et bon, et les hommes en profiteraient pour les duper. Cependant, cette duperie est réciproque puisque ces créatures se présentent sous les apparences les plus séduisantes pour entraîner les hommes au fond des eaux.
L'une de leurs représentantes est Dahut, fille damnée du roi Gradlon, qui fut transformée en sirène pour avoir condamné la ville d'Ys. Elle ensorcelle depuis les marins et les entraîne au fond de la mer, déchaîne la tempête, mais aussi calme le vent. Si le soir, les parents ou les amis ne rentraient pas le folklore local voulait que Marie Morgane ait encalminé leur bateau au large.
Paul Sébillot décrit les Marie Morgane comme des créatures très effrontées et versées dans la science des maléfices, qui passent leur temps à poursuivre les jeunes hommes pêcheurs de leurs sollicitations amoureuses. Si par malheur, l'un d'eux leur cédait, il était alors entraîne sous les flots et on ne le revoyait jamais.
Selon Édouard Brasey, les Marie Morgane sont des fées d'eau féminines à l'apparence de femmes, qui vivent uniquement près des côtes et jamais en pleine mer, affectionnant les entrées de cavernes et embouchures de rivières. Elles vivraient dans de somptueux palais sous-marins dans lesquels elles entraîneraient leurs amants, pêcheurs ou marins, qui deviennent alors leurs prisonniers à jamais, mais jouissent de plaisirs infinis dans ces palais sous-marins, au point d'oublier leur vie terrestre.
Site : Côte Sauvage de Quiberon
Projet initial : Mythologies et Légendes Celtes - Cliona
Photographe : Julien Danielo Photographies
Modèle et costume : Rose de Lanval
Maquillage : Justine Blandel et Mylène Dumont
Bijoux : Atelier Terra Nostra
Direction artistique : Marie Sullivan
Excalibur, l’épée magique du roi Arthur dans les textes de la légende arthurienne, fait son apparition dans des textes gallois du XIe siècle, lesquels seront repris par Geoffroy de Monmouth entre 1135 et 1138 dans son Histoire des Rois de Bretagne. Le même auteur affirmera dans ses « Prophéties de Merlin » qu’Arthur, après sa dormition en Avalon, reviendra régner par l’Armorique. Le succès est tel que les bretons des deux côtés de la Manche attendent réellement son retour.
A l’époque, lorsqu’on évoque le règne du roi Arthur, le Bretagne désigne d’abord la Grande-Bretagne tandis que l’on parle des Bretons d’Armorique pour désigner les celtes partis s’installer sur le continent. Entre les deux Bretagnes, les liens sont très étroits car pour Monmouth, Hoël roi des bretons d’Armorique n’est autre que le neveu d’Arthur. La « matière arthurienne » mettant en scène les chevaliers de la table ronde et Merlin aura plus souvent pour cadre l’Armorique.
A la fin du XIIe siècle ce mythe arthurien intègre pleinement la Matière de Bretagne et sa part de féérie. Robert de Boron racontera pour la première fois l’épée fichée dans le rocher tandis que Malory au XVe siècle évoquera la remise de l’épée magique par la dame du Lac.
Site : ND du Burgo - Grand-Champ
1138 - Excalibur et l'Histoire des rois de Bretagne