28/36 1873 - La Marie Morgane
Fichier | dsc_6379.jpg |
Date | 21/07/2016 |
Description | Sur la côte nord du Finistère et particulièrement à Ouessant, on croyait encore vers la fin du XIXe siècle aux Morgans, un peuple qui demeurait sous la mer et en sortaient pour se promener sur le rivage. François-Marie Luzel en recueille la légende en 1873, qui est aussi rapportée par Paul Sébillot dans la "Revue des traditions populaires" en 1899. Selon François-Marie Luzel, les morganed sont de petits hommes et de petites femmes qui vivraient sous les flots, où ils seraient dirigés par un roi dont le palais dépassait en merveilles tout ce qu'il y a de plus beau sur terre. Les Marie Morgane venaient parfois jouer sur le sable des grèves au clair de lune mais on ne pouvait les observer bien longtemps car au premier battement de paupières, tout s'évanouissait. Les Marie Morgane seraient d'un naturel paisible et bon, et les hommes en profiteraient pour les duper. Cependant, cette duperie est réciproque puisque ces créatures se présentent sous les apparences les plus séduisantes pour entraîner les hommes au fond des eaux. L'une de leurs représentantes est Dahut, fille damnée du roi Gradlon, qui fut transformée en sirène pour avoir condamné la ville d'Ys. Elle ensorcelle depuis les marins et les entraîne au fond de la mer, déchaîne la tempête, mais aussi calme le vent. Si le soir, les parents ou les amis ne rentraient pas le folklore local voulait que Marie Morgane ait encalminé leur bateau au large. Paul Sébillot décrit les Marie Morgane comme des créatures très effrontées et versées dans la science des maléfices, qui passent leur temps à poursuivre les jeunes hommes pêcheurs de leurs sollicitations amoureuses. Si par malheur, l'un d'eux leur cédait, il était alors entraîne sous les flots et on ne le revoyait jamais. Selon Édouard Brasey, les Marie Morgane sont des fées d'eau féminines à l'apparence de femmes, qui vivent uniquement près des côtes et jamais en pleine mer, affectionnant les entrées de cavernes et embouchures de rivières. Elles vivraient dans de somptueux palais sous-marins dans lesquels elles entraîneraient leurs amants, pêcheurs ou marins, qui deviennent alors leurs prisonniers à jamais, mais jouissent de plaisirs infinis dans ces palais sous-marins, au point d'oublier leur vie terrestre. Site : Côte Sauvage de Quiberon Projet initial : Mythologies et Légendes Celtes - Cliona Photographe : Julien Danielo Photographies Modèle et costume : Rose de Lanval Maquillage : Justine Blandel et Mylène Dumont Bijoux : Atelier Terra Nostra Direction artistique : Marie Sullivan |
Folio | Légendes et fantastique |
Pixels | 4272 x 2876 |
Jpeg | 6 862 Ko |
Image | 35 995 Ko |
Cm/300 dpi | 36.17 x 24.35 cm |