-
- dsc_4279f.jpg
- 4928 x 3264 pixels
- .La tradition contemporaine (puisque l’appellation qui va suivre est largement diffusée sur tous les sites touristiques et notamment internet) veut que le Manéguen soit une des sept collines sacrées de l’ancienne Armorique. S’il est fort probable que le sommet eut été un endroit sacré pour les tribus d’Armorique, cette réunion de collines (Saint Michel de Brasparts, le mont Saint-Michel, le mont Dol, le Menez Bel-Air, le Menez Bré, le Mané Gwen et le Ménez-Hom) semble être une vision moderne des érudits bretons de la fin du XVIIIe siècle et du XIXe siècle, en plein mouvement celtomane. Jacques Cambry (1749-1807) écrivain et fondateur de l’académie celtique en fait mention..Concernant le Manéguen, la colline blanche ou sacrée, haute de 144 m, comporte deux sommets : sur le plus oriental est construite la chapelle Saint-Michel (1783) ; sur l'autre, on peut observer ces pierres tabulaires qui présentent des cavités et cupules. Les croyances populaires en font des pierres de sacrifices pratiqués par les druides, tant les cavités évoquent des formes humaines allongées. Là encore le doute est permis tant l’imagination des celtomanes prenait le dessus..On dit qu’en 1300, la colline fut illuminée d’une exceptionnelle blancheur durant plusieurs jours et plusieurs nuits ce qui lui valut son nom de montagne blanche. Il est tout de même intéressant de voir sur ces montagnes sacrées, un phénomène de christianisation que l’on retrouve à Brasparts, au Mont-Saint-Michel ou encore à Carnac, sites tous dédiés à l’archange..
05/09/2015